En 1753, le Chevalier Charles Mazin décrit le 'port de Lislet' : A peu de distance du havre de Saint-Briac, se trouve le port de Lislet sous le village de Lancieux, situé sur le bord de la rivière du même nom. Au Nord, on peut y aborder à toutes marées depuis 4 heures du montant jusqu'à deux de retirant, de tous vents, excepté ceux de l'Est et de Sud-Est. Il peut y avoir au plain 5 à 6 pieds d'eau.
La rivière de Lancieux traverse ce port, elle porte ses eaux directement à la mer, elle vient de près d'un lieue dans les terres, elle est formée de plusieurs sources et égouts, elle porte bateau aidée de la mer montante. Mazin ne remarque aucun ouvrage portuaire dans son descriptif des côtes de Lancieux. Il cite cependant du Nord au Sud après le port de Lislet, l'anse du Corps de garde, le Port Frieux, le Belesvent, avec un ancien corps de garde, le Port Blanc, le Port Etupart, le Port Hains, le port de la Brousse au Choux, le port La croix, la pointe de la Briantais, le port de la Sintelette, le port de Roche Morin et l'anse des marais de Drouet (où ne s'y trouve aucun port et anse), accessible qu'à grande marée. Le littoral de Lancieux est donc peu propice au cabotage et à l'aménagement d'un port de pêche, ce que nous confirme l'histoire maritime de Lancieux.
L'unique ouvrage portuaire de Lancieux est la cale L'Islet, presque exclusivement utilisée comme rampe d'accès par les cultivateurs pour se rendre à la grève pour prélever les goémons et la marne, a été construite en 1905 et prolongée de 6 mètres en 1910. Lorsque les cales de la Mine-d'Eau et de l'Islet sont restaurées ou agrandies, il ne s'agit pas de permettre aux bateaux d'accoster, mais de permettre "le dégrèvement des engrais marins", par des tombereaux. Cette cale prolonge le chemin vicinal n° 6 construit en 1898 avec la rampe d'accès (de forte déclivité). La cale, élargie et prolongée en 1963 par la construction du perré-digue de l'Islet, a de nouveau été remaniée récemment.
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